Analyse des pratiques pour les managers

L’analyse des pratiques des managers est au service de la conduite du changement.

Face à un monde qui bouge sur plusieurs plans, les organisations de travail, confrontées au risque d’obsolescence, se doivent d’évoluer. La stratégie de changement passe de manière incontournable par les différents niveaux d’encadrement.

Un changement réclame un encadrement lui-même évolutif, dans le cas contraire, si la ligne hiérarchique se réfugie dans la résistance, le changement a peu de chances de parvenir pleinement à atteindre les objectifs fixés. De nombreuses missions ne peuvent se résumer à se conformer à ce que serait un travail prescrit.

Du point de vue de l’expérience, seul un aller/retour de la théorie à la pratique et de la pratique à la théorie permet d’accomplir cette construction où les métiers se constituent et se développent à l’interface du dedans et du dehors de l’activité professionnelle. L’analyse des pratiques ne sert pas à transmettre un savoir constitué, mais à générer une connaissance nouvelle issue de la réalité quotidienne de l’activité professionnelle

L’analyse des pratiques, c’est produire un savoir à partir de l’action.

  • Elle pose les conditions d’émergence de solutions créatives
  • Elle permet, à travers les échanges, la découverte par les participants des autres manières d’analyser et de résoudre des problèmes semblables
  • Elle permet d’appréhender les arrière-fonds des postures prises par les managers dans leur diversité : croyances, valeurs, représentation mentale, écho émotionnel, habitus…
  • Elle développe les convivialités et qualités relationnelles contribuant à apporter à un niveau supérieur la collégialité des encadrants
  • Elle constitue un outil très efficace du développement de la compétence individuelle, mais aussi de la compétence collective – puissant levier de l’efficience des groupes de travail
Calque 6

L’analyse des pratiques est une démarche innovante au service du renforcement des acquis par l’expérience. Elle exige le respect d’un certain nombre de règles déontologiques.

  • Attitude coopérative : l’espace ouvert n’est pas destiné à être rempli de plaintes, de manœuvres de déstabilisation et de pouvoir… Les échanges ont toujours pour objectif l’amélioration de la situation de travail et du vécu dans le collectif
  • L’absence de jugement de valeur : chacun peut être libre de sa parole, mais dans le respect de tous
  • L’implication : chaque stagiaire s’engage personnellement à échanger authentiquement avec tous les autres membres du groupe
  • Assiduité : chaque stagiaire devra venir à chaque séance du début à la fin du stage
  • Restitution : chaque stagiaire devra faire l’effort de restituer au groupe ses observations sur l’évolution des situations évoquées en groupe et les pensées et sentiments inspirés en dehors du temps des séances par les échanges en stage
  • Secret : chaque stagiaire s’engage à ne pas divulguer à qui que ce soit d’étranger au groupe ce qui s’y est partagé