Le confinement génère des perturbations de l’équilibre psychologique des personnes qui y sont soumises, de par sa nature obligatoire et s’il dépasse 10 jours. Les symptômes observés sont ceux du stress pathologique, avec des montées d’émotions négatives comme la frustration et le sentiment d’insécurité. Les conséquences sont multiples :
- Sur le plan relationnel : irritabilité, stress, dépression et repli ;
- Sur le plan des risques psychologiques : accroissement des détresses psychologiques, ouverture d’épisodes ESTP, décompensation psychique et augmentation du risque suicidaire chez les sujets vulnérables ;
- Sur le plan social : isolement social, aggravation des violences conjugales et de la maltraitance infantile.
Les effets étant au plus fort après la période de confinement avec la confrontation de l’échange social, surtout au niveau du travail. Cela pose la question de l’anticipation des employeurs sur ce qui va déboucher sur différentes manifestions de souffrance psychologique et sur des difficultés relationnelles, interpersonnelles et groupales, si le phénomène n’est pas correctement géré. Là où existaient déjà des états de tension au travail, il y aura un risque accru de déployer une situation critique, souvent génératrice de plusieurs niveaux de dysfonctionnements.
La sortie du confinement peut être ressentie comme un soulagement par rapport aux contraintes imposées, mais il semble urgent de se préparer à l’état de crise que sa levée peut entraîner. Il y va de la responsabilité de tous, et au travail plus particulièrement de l’engagement des gouvernances et des managers d’y faire face.